L’incroyable résilience de l’économie américaine

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La résilience de l’économie américaine est tout simplement époustouflante et a été confirmée par les chiffres de l’emploi et l’indice ISM non manufacturier.

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La résilience de l’économie américaine est tout simplement époustouflante et a été confirmée par les chiffres de l’emploi et l’indice ISM non manufacturier.

La résilience américaine

Le taux de chômage est tombé à son niveau le plus bas depuis 53 ans et demi à 3.4% et les créations d’emploi ont été de 517.000 dépassant largement les prévisions qui tablaient sur 185.000 créations. Et même largement supérieures aux 260.000 créations du mois de décembre.

Et selon les calculs du BLS, le Bureau des statistiques sur l’emploi, qui revoit chaque année les chiffres pour les ajuster, l’économie américaine a créé, en 2022, 4.8 millions d’emplois contre 4.5 millions  en première estimation.

Par contre, pas d’emballement des salaires, puisque le salaire horaire moyen a augmenté de 0.3% en janvier pour s’établir à 4.4% en taux annuel contre 4.8% en décembre.

Ces chiffres ont renforcé le scénario de voir la FED procéder à encore deux hausses de taux de 0.25% et de laisser ensuite ses taux inchangés. Résultat, le dollar est nettement reparti à la hausse, ainsi que les taux d’intérêt.

Et les chiffres de l’emploi ne sont pas les seuls à montrer la résilience de l’économie américaine, car cela a été aussi le cas de l’indice ISM non manufacturier. Après un petit coup de mou, cet indice est reparti nettement à la hausse en passant de 49.2 en décembre à 55.2 en janvier, suite à un basculement de la demande pour les services au détriment des biens.

Cet indice est venu renforcer le dollar et les taux d’intérêt, ce que la bourse américaine a moyennement apprécié.

Candidat potentiel ?

La question du successeur du gouverneur de la BOJ, Haruhiko Kuroda, est cruciale alors qu’un changement de politique se profile. Selon des rumeurs, le gouvernement japonais aurait sondé le gouverneur adjoint de la BOJ, Masayoshi Amamiya, pour succéder à Haruhiko Kuroda au poste de gouverneur de la Banque centrale.

Mais pour les marchés cette rumeur n’est pas neutre, car Amamiya est considéré comme une colombe et a même été un artisan du programme de rachats d’actifs mis en place en 2013. Il pourrait dès lors poursuivre la politique ultra accommodante, ce qui contrarierait les investisseurs qui parient sur un changement de politique et ont provoqué une hausse du yen. Cette rumeur a comme conséquence de  voir le yen repartir à la baisse par rapport au dollar, dollar soutenu par ailleurs comme je l’ai indiqué plus haut.

La détente se poursuit

Mais elle est lente et les prix restent encore très élevés. Il s’agit des prix à la production dans la zone euro qui ont progressé de 1.1% d’un mois à l’autre pour s’établir à 24.6% en taux annuel contre 27% en novembre.

Bien évidemment, l’énergie reste le principal moteur de la hausse des prix à la production, avec une augmentation de 48,6 % en taux annuel. Sans la composante volatile de l’énergie, les prix à la production ont baissé de 0.1 % d’un mois à l’autre et augmenté de 12.3 % en taux annuel, par rapport aux 13.2 % de novembre.

Cette décrue est un bon signal mais pas encore suffisante pour inverser la tendance sur les taux, ce que se sont empressés de rappeler deux membres de la BCE.

Alors qu’une nouvelle hausse de 0.50% a été clairement annoncée par Christine Lagarde pour le mois de mars,  le Slovaque Peter Kazimir et le Lituanien Gediminas Šimkus ont déclaré que le mois de mars ne marquerait pas la fin du resserrement de la politique monétaire.

« L’augmentation de mars ne sera pas la dernière », a déclaré M. Kazimir. « Nous déciderons combien d’autres seront nécessaires plus tard ».

Et ils ont aussi confirmé qu’il n’était pas question de baisses de taux par la suite, et qu’il faudrait attendre 2024 pour cela sans que cela soit une certitude.

La décrue s’observe aussi pour les prix des denrées alimentaires qui ont encore reculé selon l’indice de la FAO. Conséquence, les prix ont reculé de 18% par rapport au record atteint en mars dernier après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le prix du baril est aussi en recul avec la hausse du dollar et parce que l’incertitude plane toujours sur l’évolution de la demande en Chine.

L’OPEP+ a confirmé sa réduction de 2 millions de barils par jour dans l’attente d’y voir plus clair sur le ralentissement de l’économie en 2023 et sur l’ampleur de la reprise en Chine.

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