La guerre du gaz s’amplifie

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La guerre du gaz s’amplifie avec une nouvelle réduction des livraisons annoncée par Gazprom pour des raisons techniques, ce qui impacte directement l’Allemagne alors que les indices de confiance dans le pays chutent lourdement.

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La guerre du gaz s’amplifie avec une nouvelle réduction des livraisons annoncée par Gazprom pour des raisons techniques, ce qui impacte directement l’Allemagne alors que les indices de confiance dans le pays chutent lourdement.

L’Allemagne

L’Allemagne est clairement en première ligne dans la guerre du gaz et l’industrie allemande est particulièrement concernée par le risque d’un arrêt total des livraisons. Pas étonnant dès lors que dans ce contexte les indices de confiance fassent la culbute.

Après les indices PMI, c’est au tour de l’indice IFO en Allemagne de se dégrader fortement en tombant à son niveau le plus bas depuis plus de deux ans. Et le fait qu’il recule encore plus dépendra finalement du bon vouloir de Poutine.

Et clairement les nouvelles ne sont pas bonnes avec l’annonce hier par Gazprom que les livraisons par le gazoduc Nord Stream 1 vers l’Allemagne tomberaient à seulement 20% de leur capacité. Gazprom prétexte des problèmes de turbines pour justifier cette nouvelle réduction, ce que l’Allemagne conteste.

Le prix du gaz est bien évidemment reparti à la hausse et a entrainé dans son sillage le prix du baril qui, avec une réduction de la livraison de gaz, voit la demande de pétrole augmenter.  

Et c’est donc pour les Européens une vraie course contre la montre car les réserves de gaz ne seront  pas reconstituées à 90% d’ici la fin du mois de novembre vu la faiblesse des livraisons. Nous sommes à 75%, mais vu la chute des livraisons les nouveaux canaux de distribution ne pourront pas pallier cette réduction.

Le marché immobilier et les taux

Alors que la FED se réunit deux jours et annoncera demain soir une nouvelle hausse de taux de 0.75%, le marché immobilier aux Etats-Unis montre de plus en plus de signes de ralentissement, comme je le soulignais la semaine passée.

Ainsi, on attend l’indice CaseShiller, qui mesure l’évolution du prix moyen d’une maison dans 20 grandes villes américaines. Après avoir connu des hausses permanentes de prix, il devrait indiquer un recul avec une hausse de prix sur un an de 20.6% contre 21.2% en avril.

Et dans le même temps, les ventes de maisons neuves sont attendues en recul de 4.6% au mois de juin par rapport au mois précédent. Et clairement la hausse des taux n’est pas étrangère à cette baisse comme on peut clairement l’observer en reprenant l’évolution des ventes de maisons existantes et le taux du prêt hypothécaire à 30 ans.

Autre signal du ralentissement de l’économie aux Etats-Unis, celui de la consommation avec l’annonce par Walmart d’une baisse de ses prévisions de bénéfices. Au lieu d’une baisse de 1%, son  bénéfice cette année devrait reculer entre 11 et 13%.

Avec la montée en flèche des prix de l’essence et des denrées alimentaires, les consommateurs ne se bousculent plus pour acheter des vêtements, des articles ménagers, des appareils électroménagers et des ustensiles de cuisine, ce qui plombe les détaillants avec des montagnes de stocks. Conséquence, les stocks des magasins de marchandises diverses à la fin du mois d’avril étaient les plus élevés depuis au moins 2000.

Chiffre positif

Une bonne nouvelle quand même dans ce ciel assez gris, le PIB en Corée du Sud a progressé de 0.7% au second trimestre, soit une croissance supérieure à celle du premier trimestre qui était de 0.6% et meilleur qu’attendu.

C’est essentiellement la consommation qui a porté la croissance avec la levée totale des mesures de restriction puisque cette dernière a augmenté de 3% après un recul de 0.5% le trimestre précédent.

Par contre,  les exportations et les investissements des entreprises se sont effondrés dans un contexte de ralentissement de l’économie chinoise, de retombées de la guerre en Ukraine et d’une vague mondiale de resserrement de la politique monétaire pour lutter contre l’inflation. Ainsi, les exportations ont diminué de 3,1 % par rapport au trimestre précédent, soit la plus forte baisse en deux ans.

En taux annuel, cela donne une croissance de 2.9%, ce qui marque quand même un léger recul par rapport au 3% du premier trimestre, mais ce qui devrait conforter la Banque centrale de poursuivre son resserrement monétaire pour contenir l’inflation.

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