La courbe rentrante sur les taux longs est impressionnante après les déclarations et annonces des Banques centrales la semaine passée, avec des effets assez sensibles sur les devises.
Le reflux des taux longs
La courbe rentrante sur les taux longs est impressionnante après les déclarations et annonces des Banques centrales la semaine passée, avec des effets assez sensibles sur les devises.
Courbe rentrante
L’effet est sans l’ombre d’un doute le plus marqué sur la courbe des taux en sterling, car la BOE a vraiment pris le marché à contrepied. Mais le reflux des taux longs ne se limite pas aux taux en sterling, comme le montre le graphique, qui reprend le 10 ans en sterling, le treasury 10 ans et l’obligation australienne à 10 ans. Ce reflux est le reflet de la prudence des Banques centrales et leur volonté clairement affichée de ne pas augmenter les taux rapidement et d’agir avec prudence.
Même si les chiffres du chômage aux Etats-Unis ont été globalement bons, et que l’on attend ce mercredi la publication de l’indice d’inflation aux Etats-Unis qui devrait encore progresser, la prudence des Banques centrales a bridé toute velléité de hausse des taux.
La conséquence a été un dollar qui reste très ferme, mais surtout un très net recul du sterling par rapport à l’euro comme le montre le graphique.
Chiffres du chômage
Les créations d’emploi aux Etats-Unis ont été de 531.000 en octobre, et le chiffre du mois de septembre a été revu à la hausse à 312.000 contre 194.000 précédemment. C’est un chiffre encourageant et qui montre une reprise de l’activité après le creux au troisième trimestre.
Mais le marché de l’emploi aux Etats-Unis est toujours marqué par des distorsions qui empêchent de revenir à la situation d’avant crise. Comme le montre le graphique, le taux de chômage a encore reflué en passant de 4.8% à 4.6%, cependant le taux de participation est resté inchangé à 61.6% et évolue dans un range très étroit de 61.4% -61.7% depuis juin 2020, ce qui signifie que le marché de l’emploi absorbe difficilement les nouveaux entrants.
Et si on va encore un peu plus loin dans les chiffres, l’emploi est inférieur de 4,2 millions d’emplois au pic atteint en février 2020 et comme le montre le graphique seuls deux secteurs affichent des chiffres positifs en termes de créations d’emploi depuis cette date.
Petite reprise en Chine
C’est ce qui ressort des chiffres de la balance commerciale, même si les importations sont en deçà des prévisions. Concernant ces dernières, elles ont augmenté en taux annuel de 20.6% contre 17.6% en septembre, alors qu’elles étaient attendues en hausse de 25%, preuve donc d’une demande intérieure qui demeure faiblarde.
Par contre, les exportations ont augmenté de 27.1% en taux annuel, contre 24.5% attendu et 28.1% en septembre, avec comme conséquence un surplus commercial record de 84.54 milliards de dollars.
Sombres perspectives pour l’Allemagne
L’industrie allemande reste particulièrement affectée par les goulets d’étranglement et la hausse des prix des matières premières. Résultat, la production industrielle a reculé de 1.1% en septembre après une hausse de 3.5% en août. Ce chiffre vient confirmer que l’année 2021 sera marquée pour l’Allemagne par une croissance bien en deçà des prévisions de début d’année.
Résultat, l’Allemagne tirera vers le bas la croissance en zone euro cette année, et c’est aussi le cas pour les ventes de détail. En effet, ces dernières ont reculé de 0.3% en septembre dans la zone euro et de 0.2% dans l’UE par rapport au mois d’août. Mais en taux annuel, elles ont augmenté de 2.5% dans la zone euro et de 3.2% dans l’UE.
Mais si le chiffre a été négatif en septembre, c’est clairement parce que les ventes de détail en Allemagne ont reculé de 2.5%, soit la plus forte baisse observée dans l’UE. Et même sur un an, l’Allemagne affiche un recul de 1.1% de ces dernières et c’est également la plus forte baisse dans l’UE.
Enfin, la semaine des infrastructures
C’est en ces termes que Biden a salué l’adoption d’un projet de loi sur les infrastructures d’un billion de dollars, « je suis tellement heureux de dire ça – la semaine de l’infrastructure ! »
C’est une victoire à l’arraché pour Biden, un peu satisfaction alors qu’il a connu ces derniers temps des revers électoraux et une perte de popularité, mais on est loin des montants annoncés. Et surtout, il n’y a pas encore d’accord sur un autre volet de son plan qui concerne la sécurité sociale pour un montant de 1.750 milliards de dollars.