L’euro dans l’attente de la BCE

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Le message que va devoir faire passer Christine Lagarde est un vrai exercice d’équilibriste…

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rise of the euro currency – money with growing chart

Le message que va devoir faire passer Christine Lagarde est un vrai exercice d’équilibriste, car elle doit s’inquiéter de la faiblesse de l’inflation, tout en ne se montrant pas trop pessimiste pour ne pas saper la confiance.

Réunion de la BCE

Et surtout elle doit éviter de se montrer trop optimiste sinon elle risque de provoquer une hausse de l’euro que la BCE ne souhaite absolument pas. Et le changement fondamental de politique de la FED qui devrait maintenir les taux bas pour une très longue période n’aide pas car cela devrait peser sur le dollar.

Mais la BCE n’a pas pour objectif le taux de change, et elle ne peut pratiquer que des interventions verbales et lors des conférences de presse, peser ses mots à bon escient pour contenir les hausses de l’euro..

Mais il est évident que la forte baisse de l’inflation est un vrai sujet de préoccupation pour la BCE et qu’elle va sans doute devoir prolonger les mesures prises pour tenter de faire remonter cette dernière.

Même si comme le montre le graphique, l’enveloppe de 1.350 milliards d’euros est encore loin d’avoir été épuisée, il ne faut pas exclure de voir celle-ci être augmentée de 500 milliards et prolongée jusque fin 2021, mais l’annonce ne se fera sans doute pas lors de cette réunion.

Pacta sunt servanda

A tweeté Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, après l’annonce par Londres que dans la proposition de loi elle ignorerait certaines parties de l’accord de retrait signé en janvier.

Cette expression latine, qui signifie “les accords doivent être respectés”, est un principe de base du droit international. Et Ursula von der Leyen a rajouté «cela enfreindrait le droit international et saperait la confiance ».

Boris Johnson a en effet introduit une législation qui annule certaines parties de l’accord, justifiée ainsi par le porte-parole du gouvernement ; « l’accord de retrait et le protocole sur l’Irlande du Nord ne sont pas comme les autres traités. Ils ont été conclus au rythme le plus soutenu possible dans des circonstances politiques difficiles, afin de répondre à une décision politique claire du peuple britannique, avec pour objectif primordial de protéger les circonstances particulières de l’Irlande du Nord. Il contient des ambiguïtés, et dans des domaines clés, il y a un manque de clarté. Il a été rédigé en partant du principe que des accords ultérieurs visant à clarifier ces aspects pourraient être conclus entre nous et l’UE ».

Le sterling a été encore un plus mis sous pression avec cette décision de Londres, comme le montre le graphique.

Faut-il y voir une mise en garde alors qu’elle doit revoir la note AA- avec perspective négative le 25 septembre, mais Fitch a déclaré «les négociations sur un accord de libre-échange ayant peu progressé jusqu’à présent et le temps étant compté, nous supposons maintenant que les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE passeront aux conditions de l’OMC en janvier ».

Léger rebond

Au Japon avec une hausse des commandes de machines de 6.3% en juillet contre une baisse de 7.6% le mois précédent.

Non seulement la hausse a été plus importante que prévu, mais surtout il s’agit du premier indicateur positif pour le secteur avec en plus une forte demande émanant de l’étranger.

Mais ce chiffre ne va cependant pas compenser la chute observée sur le premier semestre, et par rapport à l’année précédente, les commandes de machines ont diminué de 16,2 % en juillet.

Nouvelles mesures de restriction ?

La question revient alors que l’Espagne fait face à une nouvelle flambée des cas, que la situation en France s’aggrave et qu’en Grande-Bretagne les rassemblements de plus de 6 personnes sont interdits.

Et aux Etats-Unis, les cas confirmés sont les plus nombreux au monde, avec plus de 6,3 millions de cas, suivis par l’Inde avec 4,3 millions de cas et le Brésil avec 4,1 millions. Le nombre de décès aux États-Unis est également le plus élevé au monde.

Le nombre de décès dus aux coronavirus aux États-Unis approchait les 190 000 mercredi, tandis que le Midwest américain enregistrait un pic de nouveaux cas, des États comme l’Iowa et le Dakota du Sud étant devenus les nouveaux points chauds au cours des dernières semaines. Et selon l’institut de santé de l’université de Washington, le nombre de décès aux États-Unis dus au coronavirus pourrait atteindre 410 000 d’ici la fin de l’année.

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