Il est l’or, oui mais de quoi ?

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Faut-il y voir un symbole, mais quel symbole ? L’once d’or a dépassé pour la ….

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Faut-il y voir un symbole, mais quel symbole ? L’once d’or a dépassé pour la première fois depuis 2011 le niveau des 1.800 $.

Niveau symbolique

Les raisons qui ont poussé l’or à la hausse (voir graphique) et qui expliquent la hausse de 40% en 14 mois sont multiples et parfois même contradictoires.

Comme le montre le graphique, les achats d’or pour la joaillerie ont plutôt tendance à diminuer, mais constituent néanmoins un socle de base dans les achats. Le deuxième grand poste concerne les achats par les banques centrales. Mais bien évidemment, le ralentissement économique et la crise du Covid-19 ont propulsé les achats de précaution, l’or gardant son statut de valeur refuge.

Le dernier élément qui a fortement joué dans la hausse est la faiblesse des taux d’intérêt. Jusqu’à présent, l’inconvénient de l’or était qu’il ne produisait pas des intérêt. Mais aujourd’hui avec des taux longs aussi faibles, et même négatifs pour les taux réels, cet inconvénient a disparu.

Poursuite du rallye en Chine

D’abord sur le yuan, qui, comme le montre le graphique, continue de se renforcer par rapport au dollar en passant sous le seuil de 7. Il faut en même temps reconnaitre que le dollar s’est affaibli par rapport à toutes les devises.

A côté de cela, le rallye se poursuit également pour la bourse de Shanghai qui affiche une hausse de plus de 11% depuis le début de l’année. Il y a clairement une volonté des autorités de soutenir la bourse, qui est fortement prisée par les particuliers. Il faudra évidemment voir si ce rallye se maintient la semaine prochaine avec la publication des premiers résultats des entreprises américaines au deuxième trimestre.

En plus, les indicateurs en Chine montrent une amélioration, encore mitigée certes, mais quand même bien réelle. C’est entre autres le cas avec l’évolution de l’indice des prix à la production.

Même si, comme le montre le graphique, la tendance est timide, les prix à la production ont augmenté de 0.4% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui est passé de -3.7% à -3.2%. Cela reflète une légère amélioration de la demande dans l’industrie, mais il faudra cependant du temps pour sortir de la zone négative.

De son côté, l’inflation est restée stable à 2.5%, signe qu’il y a moins de pression sur les prix alimentaires.

Plan de soutien en Grande-Bretagne

Le ministre des finances britannique a promis 30 milliards de livres supplémentaires pour éviter une crise du chômage en canalisant l’argent vers les employeurs, les acheteurs de maisons et les entreprises d’hôtellerie et de restauration en difficulté pour favoriser la reprise.

Ce plan comprend une prime de 1.000 livres versée aux employeurs pour chaque travailleur qui reprend son emploi, après l’expiration du régime de congé à la fin octobre, à condition que cet emploi soit conservé jusqu’à la fin janvier.

Il comprend aussi une baisse de la TVA de 20% à 5% pendant 6 mois pour le secteur de l’hôtellerie et du tourisme. En plus, les personnes qui mangeront au restaurant en août entre le lundi et le mercredi bénéficieront d’une réduction de 50 % jusqu’à 10 livres chacune, payée par le gouvernement.

Ce plan comprend également un fonds de 2 milliards de livres pour créer des emplois de placement de six mois pour les jeunes chômeurs de 16 à 24 ans.

Dans ce plan, on retrouve aussi les annonces de Boris Johnson de dépenses d’infrastructures pour un montant de 5.6 milliards de livres.

Et pour soutenir le marché immobilier, le seuil inférieur de la taxe sur les achats de biens immobiliers a été relevée à 500 000 livres, soit quatre fois son niveau actuel, jusque fin mars 2021.

Risques de baisses de rating

Selon Fitch, le nombre record de dégradations de notations souveraines causées par le coronavirus laissera pour la première fois plus de pays dans la catégorie “junk” plus risquée que la catégorie “investment grade”.

Depuis le début de l’année Fitch a déjà pris 32 mesures de notation négative touchant 26 pays, mais plus d’un tiers de ses 118 notes souveraines comportent encore des avertissements de dégradation en “perspective négative”.

“Cinq pays souverains notés BBB- sont en perspective négative, ce qui suggère que les notes spéculatives seront bientôt plus nombreuses que les notes d’investissement pour la première fois”, ont déclaré dans un rapport les principaux analystes souverains de Fitch, James McCormack et Tony Stringer.

Les pays qui sont au bord du gouffre pour Fitch sont la Colombie, l’Inde, le Maroc, la Roumanie et l’Uruguay. L’Italie et le Mexique, qui possèdent deux des plus grands marchés obligataires du monde, sont également classés BBB-, bien que leurs notations soient actuellement “stables”.

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