Omicron sape la confiance
Les marchés ont digéré, tant bien que mal, les décisions et annonces des Banques centrales, mais sont entravés par les risques que fait peser le variant Omicron sur la croissance au premier trimestre 2022.
3 International
Les marchés ont digéré, tant bien que mal, les décisions et annonces des Banques centrales, mais sont entravés par les risques que fait peser le variant Omicron sur la croissance au premier trimestre 2022.
Comme annoncé hier, la FED a bien décidé d’accélérer la réduction de ses rachats et indiqué qu’elle allait, en 2022, procéder à des ajustements monétaires, mais ces derniers seront mesurés et prudents.
Le chiffre du PPI aux Etats-Unis est venu confirmer, s’il le fallait encore, que l’inflation était durablement installée aux Etats-Unis et que la FED allait logiquement nous annoncer une accélération de la normalisation de sa politique monétaire à l’issue de sa réunion ce soir.
Nous allons devoir vivre de nouveau dans les prochains mois avec des mesures de confinement et déconfinement, qui vont peser sur l’activité économique par intermittence, ce qui va encore retarder le retour à une certaine normalité dans les chaînes d’approvisionnement.
Les marchés, non pas de Noël, mais financiers attendent la grande parade des Banques centrales cette semaine, qui devraient cependant se garder de tout excès, vu la menace qui plane sous la forme d’Omicron, alors que le spectre de l’inflation ne fait même plus peur.
La question n’est plus de savoir s’il y a de l’inflation aux Etats-Unis, mais seulement si le chiffre publié cet après-midi sera plus élevé que prévu, ce qui mettrait alors encore plus de pression sur la FED pour accélérer ses réductions de rachats.
L’inflation encore et toujours au menu, avec demain le chiffre d’inflation aux Etats-Unis, inflation qui devrait frôler les 7%, et bien évidemment les réactions des Banques centrales mais qui sont entravées dans leur élan par le nouveau variant.
Pour le moment, ce sont clairement les nouvelles sur la contagiosité et surtout la dangerosité du variant Omicron qui font valser les marchés financiers, la journée d’hier ayant été marquée par des nouvelles plutôt rassurantes qui ont propulsé les bourses et le prix du baril nettement en hausse.
Confrontées à un ralentissement de l’activité et toujours empêtrées dans le dossier Evergrande, les autorités chinoises continuent d’injecter des liquidités dans le système financier pour soutenir l’activité et éviter un assèchement des crédits.
Les chiffres du chômage en demi-teinte aux Etats-Unis ne devraient cependant pas faire dévier la FED de son intention d’accélérer la réduction de son programme de rachats, car elle veut profiter de la très bonne tenue de l’économie américaine … pour le moment.