L’année se termine avec la disparition d’un mythe, elle qui a brillé de son éclat au cinéma, comme certaines matières premières ont brillé cette année sur les marchés financiers.
Brigitte Bardot, icône intemporelle… comme l’or en 2025
L’année se termine avec la disparition d’un mythe, elle qui a brillé de son éclat au cinéma, comme certaines matières premières ont brillé cette année sur les marchés financiers.
Matières premières
Même si l’espoir d’un accord de paix dans la guerre en Ukraine les a fait reculer un peu ce matin, les métaux précieux ont connu une année exceptionnelle.
L’or, bien évidemment, est le premier auquel on pense, avec un niveau record touché vendredi de 4.549,71 $. Mais c’est l’argent qui a coiffé tous les métaux précieux avec une hausse de 181 % depuis le début de l’année.
Il faut dire qu’il a été considéré comme un minerai critique pour les Etats-Unis, avec des niveaux de stocks très faibles, et une forte hausse de la demande industrielle.
L’or, malgré des perspectives d’un accord de paix, a continué de bénéficier des achats des Banques centrales, d’une certaine défiance par rapport au dollar, des tensions géopolitiques et de la baisse des taux américains.
La perspective d’une baisse des taux encore de la part de la FED, une incertitude qui demeure sur les intentions de Trump au niveau économique, une volonté de diminuer la dépendance au dollar, une forte demande industrielle, tous ces éléments devraient continuer de soutenir les métaux précieux.
Minutes de la réunion
Nous aurons demain les minutes de la dernière réunion de la FED, qui devraient donner des précisions plus affinées sur la perception de ses membres sur l’état du marché de l’emploi aux Etats-Unis.
En attendant, ce matin, a été publié le compte rendu de la dernière réunion de la BOJ, réunion marquée par le relèvement des taux de 0,25 %.
Il ressort que des responsables de la Banque du Japon ont débattu de la nécessité de continuer à relever les taux d’intérêt même après cette hausse de décembre.
Certains membres du conseil d’administration considèrent que les taux d’intérêt encore bas du Japon font partie des facteurs qui affaiblissent le yen et augmentent les pressions sur les prix.
Un membre a même exprimé une position assez tranchée, estimant que « il y a encore une distance considérable à parcourir pour atteindre les niveaux considérés comme neutres », et dès lors la BOJ devrait relever ses taux « en pensant à des intervalles de quelques mois pour l’instant ».
La crainte d’une pression inflationniste a été exprimée par plusieurs membres, dont un qui a estimé qu’ « une augmentation du taux directeur en temps voulu pourrait freiner les pressions inflationnistes futures et contribuer à maintenir les taux d’intérêt à long terme ».
Mais d’autres appellent à la prudence, estimant que « étant donné la difficulté d’identifier le taux d’intérêt neutre, la Banque ne devrait pas viser un niveau particulier de taux neutre, mais plutôt faire preuve de souplesse dans la conduite de sa politique monétaire, étant donné que les environnements de taux d’intérêt à l’étranger devraient également changer ».
Par contre, les membres sont unanimes en exprimant leur confiance dans la capacité de l’économie japonaise à résister à l’augmentation des droits de douane américains, ce qui devrait permettre aux entreprises de continuer à augmenter les salaires l’année prochaine.
Dernier élément important, deux représentants du gouvernement présents à la réunion de décembre ont appelé à la poursuite de la coordination des politiques, mais ne se sont pas opposés à une hausse des taux, selon le résumé, ce qui indique que la décision de la BOJ a été approuvée par la Première ministre Sanae Takaichi.
Le yen s’est légèrement renforcé par rapport au dollar après la publication de ce résumé, alors qu’il avait été mis un peu sous pression après la hausse des taux, le marché doutant d’une poursuite du mouvement de resserrement monétaire.

Baisse des bénéfices
Les bénéfices des entreprises industrielles chinoises ont chuté de 13,1 % en taux annuel en novembre, contre une baisse de 5,5 % en octobre.
Malgré des exportations qui ont remarquablement bien résisté, dans le contexte de hausse des droits de douane, les bénéfices ont reculé à cause de la faiblesse de la demande intérieure.
Certains secteurs par contre s’en sortent bien, comme l’industrie automobile qui a enregistré une hausse de 7,5 % de ses bénéfices, ou l’industrie manufacturière de haute technologie avec des bénéfices en hausse de 10,0 % en taux annuel.
Mais cela ne peut masquer la faiblesse de l’économie chinoise en fin d’année, et la nécessité pour les autorités de prendre de nouvelles mesures de soutien de la demande intérieure et du marché immobilier.
La rentabilité des entreprises pourrait s’améliorer sous l’effet de la volonté des autorités de maintenir la pression avec les mesures « anti-involution », et également en se montrant encore plus agressives à l’exportation, mais ce qui n’est pas sans risque de voir les pays concernés prendre des mesures de rétorsion.
