Petit rallye boursier avant les vacances ?

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Les marchés financiers sont déjà passés à autre chose, cessez-le-feu ou pas, car ils ont le sentiment que l’Iran n’a pas vraiment les moyens de tenir longtemps et que le pouvoir en place a tout intérêt à ne pas faire durer les bombardements.

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Les marchés financiers sont déjà passés à autre chose, cessez-le-feu ou pas, car ils ont le sentiment que l’Iran n’a pas vraiment les moyens de tenir longtemps et que le pouvoir en place a tout intérêt à ne pas faire durer les bombardements.

Aveu de faiblesse !

Sans faire preuve de naïveté, mais manifestement le pouvoir en Iran est trop faible pour s’engager dans un conflit qui pourrait entraîner sa chute.

Même si à cette heure, l’annonce de Trump d’un cessez-le-feu, n’a nullement été confirmée par les deux parties, et que les bombardements se poursuivent, les marchés sont revenus à des considérations économiques.

Résultat, hausse des bourses, baisse du dollar, et surtout une chute vertigineuse du prix du baril qui est revenu quasiment à son niveau du 11 juin. 

Economie atone

A propos de considérations économiques, les indices PMI en Grande-Bretagne ont certes légèrement progressé, mais l’industrie demeure encore très fortement en territoire négatif.

Malgré cette hausse des trois indices, pour Chris Williamson, économiste chez S&P Global Market Intelligence, « l’économie britannique est restée atone à la fin du deuxième trimestre, selon les premières données de l’enquête PMI. Bien que la conjoncture ait continué à s’améliorer depuis le ralentissement d’avril, apaisant ainsi les craintes de récession, la croissance de l’activité commerciale reste décevante et terne ».

Soyons honnêtes, ce n’est guère mieux en zone euro où l’activité a aussi stagné en juin.

Avec en particulier une situation qui continue de se dégrader en France, alors qu’en Allemagne on observe une stabilisation.

Il faut dire que la situation en France inquiète doublement, par la poursuite de la dégradation de son économie, d’une part, et d’autre part par son instabilité politique, une chute du gouvernement n’étant pas exclue après l’échec des négociations sur la réforme des retraites.

Pour revenir aux indices PMI en France, l’indice des services est passé de 48,9 en mai à 48,7 en juin, et l’indice manufacturier de 49,8 à 47,8.

Ce qui signifie, qu’alors que l’indice composite en zone euro se stabilise, en France cet indice recule passant de 49,3 en mai à 48,5 en juin.

Aux Etats-Unis, selon les indices PMI, l’activité commerciale a légèrement ralenti en juin, mais les prix ont encore augmenté.

L’indice composite est passé de 53 à 52,8, avec un indice manufacturier inchangé à 52, et un indice des services qui a reculé à 53,1 contre 53,7 en mai.

Mais le point d’inquiétude est que les fabricants ont dû faire face à des coûts d’intrants plus élevés, le sous-indice des prix ayant grimpé à 70,0, contre 64,6 en mai, soit la valeur la plus élevée depuis juillet 2022.

Et pourtant, se démarquant de ses collègues, la vice-présidente de la FED chargée de la supervision, Michelle Bowman, a estimé que l’inflation semblait être sur une voie durable pour revenir à 2 % et qu’elle s’attendait à ce que la politique commerciale n’ait qu’un « impact minimal » sur l’inflation.

Dès lors,  selon elle, « si les pressions inflationnistes restent contenues, je serais favorable à une baisse du taux directeur dès notre prochaine réunion afin de le rapprocher de son niveau neutre et de soutenir un marché du travail sain ».

Cette sortie a surpris, et dénote par rapport à ses collègues, et par rapport au message de la FED lors de sa réunion la semaine passée.

Mais Bowman se préoccupe de l’état du marché de l’emploi, car pour elle « nous devrions également reconnaître que les risques de dégradation de notre mandat en matière d’emploi pourraient bientôt devenir plus importants, étant donné le récent ralentissement des dépenses et les signes de fragilité du marché du travail ».

Mais manifestement, elle n’est pas la seule à reconnaître que la hausse de l’inflation reste contenue.

Pour le président de la FED de Chicago, Austan Goolsbee, « de manière quelque peu surprenante, l’impact des droits de douane n’a pas été jusqu’à présent ce que les gens craignaient ».

Et dès lors, « si nous ne constatons pas d’inflation à la suite de cette augmentation des droits de douane, alors, à mon avis, nous n’avons jamais quitté ce que j’appelais la voie dorée, c’est-à-dire une voie qui, jusqu’à récemment, annonçait des réductions des coûts d’emprunt à court terme ».

Pour autant, celui qui a décrit les droits de douane comme des « saletés » jetées dans l’air, reste prudent et la baisse des taux pourrait intervenir « si les saletés ne sont plus dans l’air ».

Le problème à ce stade, c’est que les hausses des tarifs ne devraient réellement se faire sentir qu’en juillet et août, ce qui signifie, que pour la FED baisser les taux en juillet pourrait être prématuré.

Cela explique pourquoi malgré ces déclarations, les probabilités de baisses de taux en juillet n’ont pas changé, et que le marché table toujours sur une baisse en septembre.

A partir du 30 juin, le système d’envoi du mail, qui reprend le lien vers l’article du jour sur mon blog, va changer. Soyez dès lors attentif au fait que ce changement pourrait avoir comme conséquence que le mail pourrait se retrouver dans les indésirables.

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