Le chiffre des créations d’emploi aux Etats-Unis a rassuré les marchés, et l’espoir d’un accord entre la Chine et les Etats-Unis, qui porte essentiellement sur les terres rares, entretient ce sentiment positif.

Espoir d’un accord entre la Chine et les Etats-Unis
Le chiffre des créations d’emploi aux Etats-Unis a rassuré les marchés, et l’espoir d’un accord entre la Chine et les Etats-Unis, qui porte essentiellement sur les terres rares, entretient ce sentiment positif.
Espoir plus espoir
Résultat, la bourse américaine a très bien performé, le prix du baril est reparti à la hausse, mais en revanche le dollar est resté sous pression.
Il en va de même pour les rendements obligataires aux Etats-Unis, compte tenu du fait que la FED ne devrait pas modifier ses taux avant la rentrée, et peut-être même plus tard, ce qui se reflète dans le niveau du Treasury 2 ans.

Tout cela ne tient qu’à un fil, ou deux, un accord avec la Chine et pas de nouvelles escalades dans les tarifs douaniers.
A propos des discussions entre la Chine et les Etats-Unis, ces dernières devraient se prolonger d’une deuxième journée à Londres, et portent semblerait-il essentiellement sur la question des terres rares.
Ces discussions sont primordiales, car l’avenir du commerce mondial en dépend et elles pourraient aussi conditionner les autres accords commerciaux.
Pour la Chine, l’enjeu est aussi de taille, car il est ressorti des dernières statistiques que les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont chuté de 34,5% en mai, en taux annuel, soit la plus forte baisse depuis février 2020.
C’est l’annonce de la poursuite des discussions qui a provoqué la hausse du prix du baril, ainsi que la faiblesse du dollar qui joue également un peu.
La pause dans la guerre commerciale a aussi rassuré les Américains, comme cela est ressorti d’un rapport publié , hier, par la FED de New York, . Selon ce dernier l’inquiétude des Américains concernant l’évolution future de l’inflation s’est atténuée en mai.
Il ressort aussi de ce rapport que les ménages ont revu à la hausse leur opinion sur leurs revenus, leurs gains, leurs perspectives d’embauche et leur situation financière.
Pour revenir sur les taux obligataires aux Etats-Unis, la semaine sera un test pour voir quel est le sentiment du marché et son appétit pour les obligations, notamment à long terme.
Le Trésor américain va en effet vendre pour un total de 119 milliards de dollars d’obligations à trois et dix ans, ainsi que d’obligations à 30 ans.
Prévisions pour la Belgique
La BNB a présenté, vendredi, ses dernières prévisions pour la période 2025-2027 et en a profité pour fustiger l’augmentation dangereuse du déficit.
Premier constat, la BNB a revu nettement à la baisse ses prévisions de croissance pour la période, ne tablant plus que sur une croissance de 1% en 2025 et de 1,1% en 2026 et 2027, soit 0,50% de mois sur 3 ans que ses prévisions précédentes.
Cette révision à la baisse « tient principalement à l’évolution des politiques économiques et à un environnement international moins favorable, notamment en raison de l’ampleur et de la volatilité des restrictions commerciales imposées par les États-Unis ».
Pour la BNB, la demande intérieure devrait rester constante, mais en-deçà de ses niveaux de 2024, suite aux mesures budgétaires qui vont peser sur le pouvoir d’achat et une hausse des salaires qui sera bridée par la norme salariale.
Concernant la croissance des investissements des entreprises, elle devrait rester nettement inférieure à sa moyenne de long terme, et les investissements en logements présenteraient également une croissance lente, signe d’une reprise modeste et incomplète.
Et compte tenu du contexte international, les exportations nettes continueraient de peser sur la croissance tout au long de la période.
Pour la BNB, « quelque 100.000 emplois devraient être créés entre 2025 et 2027, soit environ 10.000 de plus que ce qui était anticipé dans les projections d’automne », ce qui signifie qu’elle ne croit pas que les mesures du gouvernement auront un impact important.
Là où la BNB s’inquiète, c’est évidemment sur le fait que le déficit budgétaire va continuer de se creuser. Et je cite le rapport, « en comparaison des projections d’automne de la Banque, les nouvelles mesures amélioreraient légèrement le solde budgétaire d’ici 2027. Le déficit devrait cependant se creuser davantage par rapport à son niveau de 2024, pour atteindre 5,6 % du PIB en 2027. Le taux d’endettement augmenterait pour s’établir à 112,7 % du PIB en 2027 ».
La Banque centrale espagnole a également revu ses prévisions à la baisse, aussi à cause des tensions dans le commerce mondial, mais la comparaison s’arrête là. En effet, au lieu d’une croissance de 2,7% pour cette année, elle ne table plus que sur un taux de 2,4%. Et pour l’année prochaine, la croissance ne sera que de 1,8% contre 1,9% précédemment.
Il faut bien reconnaître que la décrue est quand même sensible, quand on sait que la croissance en 2024 était de 3,2%, mais elle resterait quand même largement au-dessus de la moyenne de la zone euro.
