Ce qui importe c’est la suite …

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La question n’est pas de savoir si la BCE va baisser ses taux de 0.25% ce jeudi, mais si elle va procéder de même en octobre, alors que la probabilité de ce scénario est actuellement très faible.

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La question n’est pas de savoir si la BCE va baisser ses taux de 0.25% ce jeudi, mais si elle va procéder de même en octobre, alors que la probabilité de ce scénario est actuellement très faible.

BCE

Aucune surprise, la BCE va réduire son taux de dépôt de 0.25% pour le ramener à 3.50%. Si elle procède par étape de 0.25%, c’est parce que, malgré la baisse de l’inflation, il demeure des pressions sur les prix dans le secteur des services et en partie à cause de la hausse des salaires.

Lors de sa conférence, Christine Lagarde, fera part des nouvelles projections de la BCE pour la croissance et l’inflation, et le marché espère qu’elle donnera des indications sur la tendance des prochaines baisses de taux.

Le seul changement attendu, est que si le taux de dépôt sera bien réduit de 0.25%, celui de refinancement devrait être réduit de 0.60% dans le cadre d’un ajustement technique annoncé de longue date.

FED

Pour la FED, qui se réunit la semaine prochaine, la question n’est pas de savoir si elle va réduire ses taux de 0.25%, mais si elle va procéder de même en novembre et si la baisse pourrait être de 0.50%.

Cette baisse de 0.25%, la semaine prochaine, a été confirmée par la publication des chiffres d’inflation aux Etats-Unis qui montrent que l’inflation sous-jacente ne recule plus.

Comme attendu, l’inflation a progressé de 0.2% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel en recul à 2.5%, le taux le plus bas depuis février 2021, après un taux de 2.9% en juillet.

Si par contre on exclut l’alimentation et l’énergie, la hausse mensuelle a été de 0.3%, avec une hausse plus forte que le mois passé de 0.5% de l’indice du logement. Résultat, l’indice annuel est resté stable à 3.2%, ce qui montre une certaine résistance de l’inflation, ce qui va inciter la FED à agir avec prudence.

Les Européens n’ont décidément rien compris

L’encre du rapport de Draghi n’est même pas encore sèche qu’il est déjà tombé dans les oubliettes quand on observe les commentaires du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en voyage en Chine.

Ce dernier a en effet indiqué que son pays envisageait de modifier sa position sur l’imposition de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques produits en Chine.

Ces propos vont évidemment complètement à l’encontre de la Commission et surtout sont même un camouflet aux constats posés par Draghi.

Tout cela parce que la Commission veut augmenter les droits de douane de 37.6% sur les importations de voitures électriques chinoises, et qu’en représailles la Chine a ouvert des enquêtes antidumping, entre autres, sur les exportations de produits laitiers et de viande de porc de l’UEM. Or l’Espagne est un important exportateur de porc vers la Chine.

L’attitude de l’Espagne est le plus bel exemple de ce qu’a dénoncé Draghi et qui montre à quel point l’intérêt national prime sur l’intérêt commun. Comme l’Allemagne s’est aussi montrée réticente, il faudra voir si une majorité qualifiée d’Etats membres émergera, car il s’agit de la condition sine qua non pour bloquer une décision de la Commission sur les droits de douane.

Bien déterminé

Naoki Tamura, responsable politique de la BOJ, a estimé que la BOJ doit relever ses taux d’intérêt à au moins 1 % d’ici la fin de l’année prochaine. Ces propos sont une grande première, car, jusqu’à présent, jamais aucun niveau n’avait été évoqué comme objectif à atteindre dans la hausse des taux.

Il a déclaré, étant donné que l’inflation devrait atteindre durablement son objectif de 2%, « il est donc nécessaire d’augmenter notre taux d’intérêt à court terme au moins jusqu’à environ 1 %, d’ici la seconde moitié de l’année fiscale se terminant en mars 2026, afin d’atteindre durablement l’objectif de la BOJ en matière de prix ».

Ce n’est pas le premier à s’exprimer sur la nécessité d’augmenter les taux, je l’évoquais hier, et cela renforce le scénario d’une hausse des taux avant la fin de l’année. Mais Tamura va manifestement plus loin et il estime que « nous devons relever les taux d’intérêt à un moment opportun et en plusieurs étapes ».

Car il « s’inquiète de l’augmentation du risque d’inflation, car l’intensification des pénuries de main-d’œuvre incite les entreprises à augmenter les salaires et à répercuter l’augmentation des coûts sur les prix ».

Comme le dollar s’est sensiblement renforcé par rapport à la majorité des autres devises, et dès lors même par rapport au yen, ces propos n’ont pas eu d’effets à la hausse sur le yen, ce qui explique pourquoi le Nikkei est en forte hausse porté par le rebond des valeurs technologiques aux Etats-Unis.

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