Les secousses ne sont pas terminées et nous allons encore connaitre quelques séances sous tension, dans l’attente des baisses de taux, avec en particulier des valeurs technologiques qui déçoivent, ce qui pèse sur l’ensemble de la cote.
Très forte volatilité sur le yen
Les secousses ne sont pas terminées et nous allons encore connaitre quelques séances sous tension, dans l’attente des baisses de taux, avec en particulier des valeurs technologiques qui déçoivent, ce qui pèse sur l’ensemble de la cote.
Signal positif
Indicateur phare du marché immobilier aux Etats-Unis, le taux hypothécaire à taux fixe à 30 ans s’est établi la semaine passée à 6.55%, soit son niveau le plus bas depuis mai 2023.
Cette baisse est évidemment un signal très important pour les acheteurs et devrait contribuer à soutenir le moral des consommateurs américains.
Conséquence aussi, les demandes de refinancement ont fortement augmenté pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis deux ans.
Cette baisse des taux hypothécaires anticipe bien évidemment la baisse des taux de la part de la FED, ce qui avait d’ailleurs fait dire à Mary Daly, présidente de la FED de San Francisco, lundi, « vous voyez déjà que la politique fonctionne, même avant que nous ne réduisions les taux ».
Un deuxième indicateur intéressant à surveiller est celui de l’évolution de la courbe des taux aux Etats-Unis, courbe qui était inversée depuis juillet 2022. La forte réaction des taux obligataires, après la publication des chiffres du chômage, a entrainé une plus forte baisse des taux sur la partie courte de la courbe que sur la partie longue, avec comme conséquence que le différentiel de taux entre le 2 ans et le 10ans est quasiment revenu à zéro.
Ce mouvement a souvent été le signal, après une période de courbe inversée, de l’imminence d’une récession aux Etats-Unis, mais ce signal doit cependant être pris avec prudence car la situation actuelle reste assez atypique.
Le yen, le nouveau baromètre ?
Alors qu’hier, les propos du vice-gouverneur de la BOJ avait rassuré les marchés sur les intentions futures de la Banque centrale, la publication des minutes de la dernière réunion a jeté le trouble.
Il ressort en effet de ces dernières que les membres de la BOJ, en décidant d’une augmentation historique des taux d’intérêt, ont également discuté de nouvelles hausses de taux.
Alors qu’un de ses membres a évoqué la possibilité de devoir augmenter le taux à 1%, un autre a estimé que « la BOJ doit procéder à de nouveaux ajustements du degré d’accommodement monétaire selon les besoins, même après la hausse de juillet, si les entreprises continuent d’augmenter leurs prix, leurs salaires et leurs dépenses d’investissement ».
Ces différents propos expliquent pourquoi le gouverneur, Ueda, s’est montré assez ferme lors de la conférence de presse, malgré le fait que deux membres ont voté contre la hausse.
La publication de ces minutes vient jeter le trouble et le yen est reparti à la hausse, ce qui explique en partie pourquoi les marchés boursiers sont de nouveau nerveux.
Fermeté
Alors que l’on attend une baisse de taux de la part de la FED, et d’autres Banques centrales aussi d’ailleurs, la gouverneure de la Banque centrale d’Australie est venue rappeler qu’elle n’hésitera pas à relever ses taux d’intérêt si cela s’avère nécessaire pour contrôler l’inflation.
Elle a déclaré que « nous ne voyons tout simplement pas ce qui nous permettrait d’abaisser les taux d’intérêt à l’heure actuelle. N’oubliez pas que nous ne sommes pas allés aussi loin que les autres. Nous devons donc être un peu prudents ». Mais si l’économie commence à ralentir plus rapidement que prévu, elle n’hésitera pas à réduire ses taux.
Ces propos donnent le sentiment que l’Australie ne connaitra pas de baisses de taux cette année, à moins d’un sérieux renversement de tendance économique.
Comme d’un autre côté, les attentes en matière d’inflation ont nettement reculé en Nouvelle-Zélande, les perspectives d’une baisse de taux ont augmenté ce qui fait que le dollar australien a bondi par rapport à son rival néo-zélandais.
Il faut dire que le taux directeur en Nouvelle-Zélande se situe à 5.5% contre un taux de 4.35% en Australie, ce qui laisse plus d’amplitude à la Banque centrale, et la probabilité d’une baisse de 0.25% la semaine passée a fortement augmenté.