En 2023, la Belgique a fait mieux que résister

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La Belgique a fait mieux que résister en 2023, grâce évidemment à la consommation, mais pas que. Ceci cependant aussi au prix d’une aggravation des finances publiques.

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La Belgique a fait mieux que résister en 2023, grâce évidemment à la consommation, mais pas que. Ceci cependant aussi au prix d’une aggravation des finances publiques.

Croissance en Belgique

Au quatrième trimestre, la croissance a dépassé les attentes avec un taux de 0.4%. Les chiffres ne sont encore que partiels, mais l’industrie a eu un effet négatif de 0.6%, alors que les services affichent une croissance positive de 0.7%, et la construction de 1%.

Pour l’ensemble de l’année 2023, la croissance s’établi à 1.5%, plombée par l’industrie, ce qui n’a rien de surprenant, en recul de 3.1%, alors que les services ont contribué à hauteur de 2.6% et la construction de 1.9%.

Il s’agit d’une première estimation, mais clairement, la croissance en Belgique a fait nettement mieux que la moyenne européenne, mais au détriment d’une aggravation de notre déficit et en l’absence de réformes pourtant indispensables.

Juste pour comparer, et cela tombe bien car ce matin sont publiés le PIB pour quelques pays européens pour le quatrième trimestre, la France a connu une croissance de 0%, l’Espagne devrait afficher un taux de 0.2%, l’Autriche un recul de 0.2%, idem pour la République tchèque, l’Allemagne également un recul mais de 0.3%, l’Italie stable, et pour la zone euro un recul de 0.1%.

Récession technique

Ce qui veut dire que pour la zone euro, comme elle a connu au troisième trimestre un recul de 0.1% également, elle sera en récession technique, à savoir deux trimestres successifs négatifs.

Raison pour laquelle, la BCE va baisser ses taux, mais la question centrale est quand ?

Et certains de ses membres ne se sont pas privés d’encore nous abreuver de déclarations, nous annonçant que le prochain mouvement serait bien une baisse des taux, tout en nous laissant dans l’expectative sur le minutage.

Selon Peter Kazimir, le gouverneur de la Banque centrale slovaque, « la prochaine étape sera une réduction, et elle est à notre portée. Je suis convaincu que le moment exact, que ce soit en avril ou en juin, est secondaire par rapport à l’impact de la décision. Cette dernière hypothèse semble plus probable, mais je ne tirerai pas de conclusions hâtives sur le calendrier ».

Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a encore été plus vague, il y a « de bonnes nouvelles concernant l’évolution de l’inflation et cela se reflètera tôt ou tard dans (notre) politique monétaire ».

Seul Mario Centeno, le gouverneur de la Banque centrale du Portugal, estime qu’il ne faut pas attendre les données sur les salaires, car il n’y a pas d’effet de second tour, mais pour autant il nous laisse aussi sur notre faim en déclarant, « nous pouvons réagir plus tard et plus fortement, ou plus tôt et plus graduellement. Je suis tout à fait favorable aux scénarios graduels, car nous devons donner aux agents économiques le temps de s’adapter à nos décisions ».

Tout cela me fait penser à la phrase « O temps suspends ton vol ! » à laquelle Alain avait répliqué par « combien de temps le temps va-t-il suspendre son vol ? ».

Ils ne sont pas les seuls

Il faut reconnaitre que la BCE n’est pas la seule à se donner du temps, et que l’on savait qu’on allait connaitre une relativement longue période sans changement de taux. C’est ce que devrait nous annoncer la FED demain soir, et la BoE jeudi également.

Mais elles ne sont pas les seules, comme l’a indiqué l’économiste en chef de la Banque centrale néo-zélandaise, Paul Conway, « la politique monétaire fonctionne, avec un ralentissement de l’économie et une baisse de l’inflation. Mais nous avons encore du chemin à parcourir ».

On devrait en savoir plus lors de la prochaine réunion, mais il faut se souvenir qu’en novembre, elle avait  presque augmenté le taux d’escompte et avait exclu toute réduction des taux jusqu’en 2025 au plus tôt.

Il faut dire que l’inflation en Nouvelle-Zélande se situe encore à 4.7% pour un objectif qui est entre 1% et 3%, et qu’il faudra encore du temps pour qu’elle revienne vers ce dernier.

Le président de la Banque nationale suisse s’est aussi joint au flot des propos, estimant s’attendre à une hausse de l’inflation. Selon lui, « la TVA augmente, les loyers augmentent à nouveau, de même que les prix de l’électricité, ce qui laisse penser que l’inflation va repartir à la hausse, mais qu’elle ne devrait pas dépasser les 2 % ».

Si la BNS a réussi à ramener l’inflation à son objectif, c’est en partie par les hausses de taux, mais aussi parce qu’elle a bénéficié de la fermeté du franc suisse, ce qui réduit les prix des produits importés.

Reste évidemment la question de savoir, quand la BNS va assouplir ses taux, et si elle peut agir avant la BCE.

Nouveau recul de la bourse chinoise

Alors que les autorités monétaires ont tout fait ces derniers jours pour enrayer la chute de la bourse, deux éléments sont venus contrecarrer tous leurs efforts.

D’abord, bien évidemment les craintes qui entourent le secteur immobilier après l’annonce de la liquidation judiciaire d’Evergrande.

Et ensuite, preuve que l’idéologie prône sur l’économie, les autorités de Hong Kong ont annoncé leurs intentions d’adopter prochainement de nouvelles lois sur la sécurité nationale afin de compléter la législation radicale que Pékin a imposée à la ville en 2020.

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