Shutdown provisoirement évité, baisse de l’inflation en zone euro, et stabilisation de l’indice PMI en Chine, voilà qui devrait un peu rassurer les marchés.
Petit soulagement dans les marchés
Shutdown provisoirement évité, baisse de l’inflation en zone euro, et stabilisation de l’indice PMI en Chine, voilà qui devrait un peu rassurer les marchés.
Report
C’est clairement un report aux Etats-Unis, après un vote de la Chambre des représentants d’un texte qui prévoit le financement des administrations fédérales américaines jusqu’au 17 novembre, par 355 voix contre 91. Texte approuvé ensuite par le Congrès à 88 voix contre 9 et ensuite ratifié par Biden le dimanche.
Mais ce texte fait cependant l’impasse sur une enveloppe d’aide pour l’Ukraine, et à ce propos, la victoire en Slovaquie du parti populiste Smer-SD de l’ancien Premier ministre slovaque Robert Fico, qui avait promis pendant la campagne électorale d’arrêter l’aide à l’Ukraine, est un signal inquiétant.
Recul de l’inflation
L’inflation globale en zone euro est revenue à son niveau le plus bas depuis octobre 2021 à 4.3% en septembre, contre 5.2% en août. Et l’inflation sous-jacente à 4.5% contre 5.3%, soit son niveau le plus faible depuis août 2020.
Ces chiffres ont rassuré les bourses et la perspective d’une nouvelle hausse de taux de la part de la BCE s’est totalement envolée. Et le gouverneur de la Banque de France n’a d’ailleurs pas tardé de souligner que « ces données renforcent notre confiance dans le fait que l’inflation dans la zone euro et en France reviendra vers son objectif de 2% d’ici 2025, ce qui confirme que le niveau actuel de nos taux d’intérêt directeurs est approprié ».
Stabilisation mais sans plus
C’est ce qui ressort des indices PMI publiés en Chine hier, qui montrent que l’économie chinoise parvient juste à se maintenir, mais sans retrouver de véritable reprise.
L’indice PMI manufacturier est ainsi passé de 51 à 50.6, avec une production industrielle et les nouvelles commandes qui ont progressé, mais une demande extérieure qui est restée faible, et un indice des commandes à l’exportation qui continue de se contracter.
L’indice PMI des services marque aussi le pas en passant de 51.8 à 50.2, soit son niveau le plus faible de l’année, ce qui montre combien la situation en Chine ne se redresse pas après un début en fanfare, qui n’aura pas duré très longtemps.
Il faut dire que les problèmes dans le secteur immobilier ne sont absolument pas réglés, que l’industrie souffre du ralentissement de l’économie mondiale et que la demande intérieure reste atone.
Recul de l’inflation en Pologne
L’inflation en Pologne a reculé plus que prévu à 8.2% en septembre, ce qui pourrait pousser la Banque centrale à encore réduire ses taux juste avant les élections législatives du 15 octobre.
Pour autant, compte tenu de la réaction négative des marchés, qui ont fait reculer très nettement le zloty après la décision surprise de la Banque centrale de baisser ses taux de 0.75%, elle devrait agir avec plus de prudence.
Surtout aussi que la baisse de l’inflation est essentiellement due au recul des prix des carburants et que le rythme de désinflation devrait ralentir dans les prochains mois.
Mise en place d’un nouveau mécanisme
Depuis hier, l’UE a en effet commencé à déployer son mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), qui permet d’appliquer aux importations de produits polluants les règles du marché européen du carbone.
Dans cette première phase, l’UE ne percevra pas de taxes sur les émissions de carbone aux frontières avant 2026, les importateurs devront simplement déclarer les émissions liées à la production des produits importés.
A partir de 2026, les importateurs devront acheter des certificats pour s’aligner avec le prix des quotas de carbone dans l’UE.
Le MACF s’appliquera au fer et à l’acier, au ciment, à l’aluminium, aux engrais et à l’électricité mais aussi à l’hydrogène, ou à certains produits finaux comme les vis et les boulons par exemple.
« Le MACF ne sert pas à protéger le commerce. Il sert à protéger l’ambition climatique de l’UE et à tenter de relever le niveau des ambitions climatiques au niveau international », a déclaré Paolo Gentiloni, Commissaire européen à l’économie.
Dans le tableau mensuel, il faut pointer le recul de la livre turque, qui est d’ailleurs à un nouveau record à la baisse par rapport au dollar, et également du yen, avec d’ailleurs une intervention, ce matin, de la BOJ, qui a acheté des obligations japonaises pour soutenir le yen alors qu’il s’approche des 150 par rapport au dollar.
Mais si elle est intervenue c’est aussi pour limiter la hausse du rendement de l’obligation à 10 ans, et c’est le deuxième constat dans le tableau mensuel, à savoir la hausse des taux courts et longs depuis le début de l’année.