Nikkei en apesanteur, et il n’est pas le seul

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Le Nikkei est à un niveau record, après la désignation de Tahaichi comme Première ministre ce matin, et les autres indices boursiers ne sont pas en reste avec l’espoir d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine.

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Le Nikkei est à un niveau record, après la désignation de Tahaichi comme Première ministre ce matin, et les autres indices boursiers ne sont pas en reste avec l’espoir d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine.

Deux femmes ?

Si la désignation de Tahaichi comme Première ministre pourrait peser sur le yen, ce qui explique en partie le record du Nikkei, elle aurait l’intention de nommer Satsuki Katayama au poste de ministre des Finances.

Madame Katayama, ancienne fonctionnaire du ministère des finances, a par contre une vision différente sur le yen, ayant déclaré en mars que les fondamentaux économiques du Japon suggéraient que la valeur réelle du yen était plus proche de 120-130 pour un dollar.

Bien loin du niveau actuel, et il faut revenir en avril 2022 pour retrouver cette valeur.

Si Katayama pourrait privilégier la discipline fiscale, compte tenu de sa connaissance du budget, elle pourrait contribuer à trouver des moyens de financement pour soutenir la Première ministre.

Reste à savoir si elle se montrera favorable à la poursuite de la hausse des taux d’intérêt, hausse qui augmenterait le coût de la dette mais en même temps pourrait renforcer le yen.

Hausse des bourses

Il n’y a pas que le Nikkei qui est en hausse, mais toutes les bourses sans exception.

Oubliées les craintes sur les risques crédit de certaines banques régionales aux Etats-Unis, les marchés surfent sur la perspective de la fin de la fermeture aux Etats-Unis, sur les résultats attendus des sociétés, et sur l’espoir d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine.

Trump a en effet déclaré qu’il espérait parvenir à un accord commercial équitable avec le président chinois Xi Jinping lors d’une rencontre prévue la semaine prochaine.

Mais pour le moment les tensions perdurent, et le représentant américain au commerce, Jamieson Greer, a menacé la Chine après que cette dernière ait pris des sanctions contre un constructeur naval coréen en déclarant « les tentatives d’intimidation n’empêcheront pas les États-Unis de reconstruire leur base de construction navale et de répondre de manière appropriée au ciblage par la Chine de secteurs industriels critiques en vue d’une domination ».

Le cas de Taïwan pourrait aussi être abordé la semaine prochaine, et certains n’hésitent pas à imaginer que les États-Unis pourraient modifier leur position sur l’indépendance de Taïwan afin de conclure un accord commercial avec la Chine.

Façon de mettre la pression en attendant, en tout cas  la Chine n’a pas importé de soja des États-Unis en septembre, et c’est la première fois depuis novembre 2018 que les expéditions sont tombées ainsi à zéro.

Par contre, les importations de soja en provenance du Brésil ont bondi de 29,9 % en taux annuel, représentant 85,2 % des importations totales de l’oléagineux en Chine, et celles en provenance d’Argentine ont augmenté de 91,5 %, soit 9 % du total.

Sans accord commercial, cette situation pourrait toucher durement les agriculteurs américains, mais avec le risque aussi pour la Chine d’être confrontée à un moment à une pénurie d’approvisionnement.

Baisse des taux

Le recul des taux longs aux Etats-Unis, dans la perspective d’une baisse des taux de la part de la FED la semaine prochaine, a aussi porté les indices boursiers.

Le problème pour les membres du Comité de la FED est évidemment qu’ils ne disposent plus d’informations sur l’état du marché de l’emploi suite à la fermeture du gouvernement.

Concernant les chiffres d’inflation, l’agence statistique du ministère américain du Travail publiera l’indice des prix à la consommation pour le mois de septembre ce vendredi.

L’administration Trump a en effet ordonné à certains membres du personnel de reprendre le travail afin que les données sur l’inflation du mois dernier soient disponibles pour déterminer l’augmentation annuelle du coût de la vie de la sécurité sociale.

Selon certaines projections, l’inflation pourrait se situer à 3,1%, en hausse par rapport au mois précédent, et à un niveau qui demeure trop élevé par rapport à l’objectif de la FED.

Mais en dehors de ce chiffre, les membres de la FED naviguent à vue et même le gouverneur de la FED, Christopher Waller, candidat pour remplacer Powell, a fait preuve de prudence en déclarant « il y a cette bifurcation à bien des égards qui rend la lecture de l’économie difficile en ce moment », en évoquant le ralentissement du marché de l’emploi alors que la croissance économique pourrait s’accélérer.

Et dès lors, il préconise une poursuite « prudente » des réductions de taux, et même que de nouvelles réductions dépendront de la façon dont l’inflation se comporte et si la croissance de l’emploi s’affaiblit davantage.

Et la semaine dernière, Neel Kashkari, président de la FED de Minneapolis, a     mis en garde, « plus la fermeture se prolonge, moins j’ai confiance dans le fait que nous interprétons l’économie de manière appropriée ».

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