Des marchés financiers dans l’attente

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Les marchés financiers sont dans l’expectative la plus totale attendant de voir si l’Iran ripostera aux attaques américaines, et de quelle façon, mais ils attendent dans le calme.

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Les marchés financiers sont dans l’expectative la plus totale attendant de voir si l’Iran ripostera aux attaques américaines, et de quelle façon, mais ils attendent dans le calme.

Etat de la situation

Evidemment, le prix du baril a encore progressé, mais pas de la même ampleur qu’au moment des premières frappes d’Israël, qui avaient surpris tout le monde.

En l’absence de réaction iranienne il est impossible de prévoir les réactions des marchés, le seul grand point d’inquiétude étant la possibilité de voir le détroit d’Ormuz, non pas fermé, mais entravé, ce qui pourrait alors pousser le baril vers les 100 dollars.

En dehors du prix du baril, les futures des bourses européennes et américaines affichent des baisses très raisonnables entre 0,30% et 0,40%, et le dollar n’a pratiquement pas bougé.

Il faut dire aussi que beaucoup de questions demeurent à ce stade. Est-ce que le bombardement américain a réussi à détruire totalement les sites enfouis ? Où est l’uranium enrichi ?  Le régime pourra-t-il survivre et que se passerait-il s’il y a une chute de ce dernier ?

Et il faut aussi constater que, non seulement, cette attaque va à l’encontre des affirmations de Trump selon lesquelles il n’engagerait pas les Etats-Unis dans un nouveau conflit, mais en plus, il s’est fait forcer la main par Israël qui a décidé du moment de l’attaque et qui a préparé le terrain à l’aviation américaine.

Autre constat, aucun pays n’est venu au secours de l’Iran et toutes les nations dans la région se taisent dans toutes les langues.

Indices PMI

En attendant la suite des événements, nous suivrons la publication des indices PMI en zone euro, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, avec, comme le montre le tableau, normalement peu de changements.

Au Japon, l’indice PMI manufacturier montre que l’activité manufacturière a renoué avec la croissance en juin après près d’un an de contraction, et le secteur des services a accentué sa hausse.

Si les sous-indices de la production des usines et des stocks d’achats ont rebondi vers la croissance après plusieurs mois de contraction, en revanche celui des nouvelles commandes de produits manufacturés a continué à diminuer.

Résultat de cette hausse des deux indices, l’indice PMI composite a augmenté à 51,4 en juin, contre 50,2 en mai, atteignant son plus haut niveau depuis février.

Mais tout cela demeure fragile et un retournement de situation ne peut pas être exclu si aucun accord raisonnable n’est trouvé entre le Japon et les Etats-Unis concernant les droits de douane.

Ralentissement en Grande-Bretagne

Après un premier trimestre un peu euphorique, l’économie en Grande-Bretagne montre de sérieux signes de ralentissement.

Dernier en date, une chute des ventes au détail, la plus forte depuis décembre 2023, de 2,7% en mai.

Il faut cependant nuancer le recul, car au mois d’avril ces ventes au détail avaient augmenté de 1,3%.  Et d’ailleurs, le British Retail Consortium a déclaré au début du mois que la croissance des ventes s’était fortement ralentie en mai, les consommateurs ayant effectué une grande partie de leurs achats d’été un mois plus tôt.

Le sterling a assez nettement reculé par rapport à l’euro, mais également par rapport au dollar après la publication de ce chiffre.

Prudence des Banques centrales

La hausse du prix du baril, si elle devait perdurer, serait une mauvaise nouvelle pour les Banques centrales, car cela pourrait contribuer à la hausse de l’inflation en plus de la hausse des droits de douane.

Ce qui devrait les inciter à une plus grande prudence encore. Cette prudence a été exprimée par Mary Daly, présidente de la FED de San Francisco, qui a estimé que la Banque centrale devrait envisager de donner moins d’indications sur ses intentions en matière de politique monétaire.

Elle a ainsi déclaré, « les mots ont un pouvoir, ce qui est un outil formidable. Mais les mots peuvent être plus difficiles à inverser que le taux d’intérêt. Ils fixent des attentes, qui peuvent être difficiles à modifier si l’économie évolue différemment de ce que nous prévoyons ».

En s’exprimant de la sorte, elle a fait référence à la période de 2021 où la FED a tardé à prendre conscience que la hausse de l’inflation n’était pas temporaire et qu’en partie, elle s’est retrouvée coincée par ses déclarations. Et de conclure « la leçon que je tire de cette période est que le fait d’être définitif en période de grande incertitude a un prix ».

A partir du 30 juin, le système d’envoi du mail, qui reprend le lien vers l’article du jour sur mon blog, va changer. Soyez dès lors attentif au fait que ce changement pourrait avoir comme conséquence que le mail pourrait se retrouver dans les indésirables.

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