L’industrie restera en berne en 2025

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L’industrie aura marqué l’année, mais pas de façon très positive, et termine sur une tendance qui reste encore largement négative dans la majorité des pays.

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L’industrie aura marqué l’année, mais pas de façon très positive, et termine sur une tendance qui reste encore largement négative dans la majorité des pays.

Industrie en berne

Même si cette semaine sera plus calme, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas des indicateurs qui seront publiés.

Et justement, ces derniers concernent la situation de l’industrie, avec en premier l’indice PMI manufacturier au Japon.

Même si ce dernier s’est légèrement redressé, il demeure en territoire négatif en passant de 49 en novembre à 49.6 en décembre.

Dans le détail, le sous-indice de la production s’est contracté pour le quatrième mois consécutif, mais la contraction a également été plus lente que le mois dernier.

Les nouvelles commandes se sont contractées pour le 19e mois consécutif en raison de la faiblesse de la demande tant sur le marché intérieur que sur les principaux marchés étrangers.

Elément important pour la BOJ, les prix des intrants ont augmenté au rythme le plus élevé depuis août, en partie à cause de la faiblesse du yen.

La Corée du Sud, qui a vécu un véritable drame hier avec la mort de 179 personnes dans une catastrophe aérienne, est confrontée, non seulement à une crise politique de grande ampleur, mais également à une remise en cause de son modèle économique.

Ainsi, la production industrielle a baissé de 0.7% au mois de novembre, après un taux stable en octobre. Soit sur une base annuelle, une hausse de 0.1% contre 6.3% le mois précédent.

Cette chute de la production est la conséquence d’un fort ralentissement des exportations en particulier vers la Chine et les Etats-Unis.

En Allemagne, la situation n’est guère plus brillante. Selon l’institut économique allemand IW, les associations professionnelles allemandes considèrent que leur situation actuelle est pire qu’il y a un an et restent pessimistes pour l’année à venir.

Ce qui a fait dire à Michael Huether, directeur de l’IW que « l’économie allemande ne décollera pas non plus en 2025 ».

L’enquête a montré que 31 des 49 associations professionnelles considèrent que la situation actuelle est pire qu’en 2023 et que 20 des 49 représentants de l’industrie s’attendent à une baisse de la production l’année prochaine, tandis que seulement 16 s’attendent à une augmentation.

En cause, les coûts élevés de l’énergie, de la main-d’œuvre et des matériaux, ainsi que l’excès de bureaucratie, avec en toile de fond l’incertitude mondiale qui entrave les exportations, et le chaos politique interne qui freine les investissements.

Baisse en dernière minute

La Banque centrale de Turquie a décidé de réduire, vendredi, son taux de 2.5% pour le ramener à 47.5%.

La lire turque a plutôt mal réagi à cette baisse de taux, car elle a été suivie de déclarations d’Erdogan qui font craindre une nouvelle mainmise de sa part sur la Banque centrale.

Le lendemain de la décision il a en effet déclaré « la priorité de notre programme économique est de réduire l’inflation… Nous allons certainement commencer à baisser les taux d’intérêt. 2025 sera l’année charnière pour cela.

Et de rajouter, « les taux d’intérêt baisseront pour que l’inflation diminue. Nous prendrons cette mesure. C’est désormais indispensable pour nous ».

Alors que la Banque centrale avait gagné en crédibilité cette année, ces annonces font craindre des pressions qui pourraient miner à nouveau son indépendance.

Risques de la faiblesse de l’euro

Le différentiel de taux entre le Bund 10 ans et le Treasury 10 ans reste à son niveau le plus élevé de l’année avec la remontée des taux longs aux Etats-Unis, suite à la prudence qui devrait caractériser la FED sur le front des baisses de taux.

Conséquence, l’euro est sous pression par rapport au dollar, comme d’ailleurs la majorité des devises.

Cette situation interpelle Robert Holzmann, directeur de la Banque centrale autrichienne, qui a déclaré « je ne vois pas de hausse des taux d’intérêt pour le moment. Ce qui pourrait arriver, cependant, c’est que l’on prenne plus de temps avant la prochaine baisse des taux d’intérêt ».

Pour justifier le fait que la BCE pourrait prendre plus de temps, il a estimé que « oui, il y a des signes d’une tendance à la hausse de certains prix de l’énergie. Mais il existe également d’autres scénarios pour le retour de l’inflation, comme une dévaluation plus forte de l’euro ».

Car, « un scénario probable est que les droits de douane de Trump conduisent à un ralentissement global de la croissance, mais créent également des pressions inflationnistes. C’est davantage le cas aux États-Unis que chez nous. L’ampleur de l’effet dépendra essentiellement de l’appréciation ou non du dollar et de la dépréciation de l’euro, et de leur ampleur ».

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