Quel contraste entre des bourses américaines en pleine forme et qui battent des records, et des bourses européennes et asiatiques à la peine à cause d’une victoire probable de Trump, des chiffres décevants en Chine, et de l’incertitude politique en France.
Une fameuse dissemblance !
Quel contraste entre des bourses américaines en pleine forme et qui battent des records, et des bourses européennes et asiatiques à la peine à cause d’une victoire probable de Trump, des chiffres décevants en Chine, et de l’incertitude politique en France.
Un fameux contraste
Non seulement les bourses américaines sont portées par la perspective de voir la FED baisser les taux en septembre, mais aussi par les résultats des banques qui dépassent les attentes, et ont également surfé sur la victoire probable de Trump.
Avant de revenir sur l’effet Trump, une petite parenthèse sur la FED, comme Powell s’est encore exprimé, hier, et qu’il s’agit de sa dernière intervention avant la réunion de la FED fin juillet.
Il s’est réjoui des derniers chiffres d’inflation en déclarant « au deuxième trimestre, en fait, nous avons fait quelques progrès. Nous avons eu trois meilleurs résultats, et si l’on fait la moyenne, c’est plutôt bien ».
Il a aussi fait une description de l’économie américaine comme un retour à l’équilibre qui permettrait un retour régulier de l’inflation vers l’objectif de la Banque centrale et lui donnerait plus de latitude pour tenter de protéger le plein emploi.
Ces propos ont renforcé le sentiment que la FED ouvrirait la porte à une baisse des taux en septembre lors de sa réunion de fin juillet. Fin de ma petite parenthèse.
Compte tenu de la position de Trump, les valeurs à la pointe sont celles du secteur énergétique, en particulier les énergies fossiles, les actions qui sont liées à l’empire de Trump évidemment, et les fabricants d’armes.
Le Bitcoin a aussi fait un bond, ainsi que les plateformes de crypto-monnaies, Trump étant en faveur d’une règlementation plus souple pour ces dernières. En un mot, c’est la promesse de déréglementer les industries américaines qui a donné un coup de fouet aux actions américaines.
Le tout dans un contexte déjà très favorable après la publication des résultats des grandes banques américaines vendredi, et après l’annonce d’un doublement du bénéfice de Goldman Sachs, hier, et celle de BlackRock qui a annoncé que ses actifs avaient atteint un niveau record et que ses bénéfices avaient augmenté de 9% au deuxième trimestre.
L’Europe et l’Asie par contre font grise mine. L’Asie suite aux chiffres décevants en Chine et alors que la perspective de voir Trump revenir au pouvoir fait évidemment craindre de nouvelles entraves aux exportations chinoises vers les Etats-Unis et une nouvelle guerre commerciale.
Et l’Europe, et en particulier le CAC40 (voir le graphique), subit les chiffres décevants en Chine, car cela demeure un marché important pour l’industrie allemande, et aussi un marché essentiel pour l’industrie du luxe française. Sans parler du contexte plus qu’incertain en France qui plombe le moral des investisseurs.
A propos de la France, le rapport de la Cour des comptes est sans appel et elle estime que le pays est « dangereusement exposé » en cas de nouveau choc macroéconomique.
Elle souligne, sans surprise, que « en raison du retard pris dans la mise en œuvre de véritables réformes structurelles, le coût de la dette publique, aggravé par les déficits récurrents et le poids de ces déficits, est devenu de plus en plus élevé ».
Pressions sur les devises scandinaves
La BCE qui se réunit, ce jeudi, devrait laisser ses taux inchangés, ce qui signifie que la prochaine baisse n’aurait lieu qu’en septembre.
Par contre, la Banque centrale de Suède a annoncé qu’elle allait réduire ses taux entre deux ou trois fois d’ici la fin de l’année, ce qui fait que le marché table sur une baisse en août, ce qui exerce une pression à la baisse sur la devise.
Mais le mouvement est encore plus marqué pour la couronne norvégienne après la publication des chiffres d’inflation la semaine passée. En effet, l’inflation globale s’est ralentie de manière inattendue à 0.2 % d’un mois à l’autre et à 2.6 % en taux annuel, de même que l’inflation de base à 3.4 % en taux annuel contre 4.1 % en mai.
Il n’en fallait pas plus pour que les opérateurs estiment que la Banque centrale de Norvège pourrait changer son fusil d’épaule, elle qui avait annoncé vouloir laisser ses taux inchangés jusqu’à la fin de l’année.
Non seulement la couronne norvégienne a fortement reculé par rapport à l’euro, mais les taux obligataires également comme le montre le graphique du taux à 5 ans.
Les bourses européennes à la peine à cause de ……… j’y ajuterais la faiblesse de l’édifice européen dans sa dimension économique et politique.
Oui absolument d’accord.