Un petit coup de froid .. enfin façon de parler

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Impossible de passer sous silence cette information, malgré les drames qui se jouent, l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.

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Impossible de passer sous silence cette information, malgré les drames qui se jouent, l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.

Une tendance inexorable ?

C’est en tout cas le constat du Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S) de l’UE publié hier.

Selon son directeur, « cette année a été très exceptionnelle sur le plan climatique, unique en son genre, même si on la compare à d’autres années très chaudes ».

Selon le C3S, l’année 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis 1850, et après vérification des données paléoclimatiques, s’appuyant sur des sources telles que les cernes des arbres et les bulles d’air dans les glaciers, son directeur a ajouté qu’il s’agissait « très probablement » de l’année la plus chaude depuis 100.000 ans.

On pourrait être soulagé qu’en 2023, la planète s’est réchauffée de 1.48°C par rapport à la période préindustrielle de 1850-1900, ne dépassant pas les 1.5°C de l’accord de Paris, sauf que les températures ont dépassé ce niveau pendant près de la moitié de 2023.

Autre constat du C3S, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré.

Outre le dérèglement climatique d’origine humaine, les températures ont été dopées en 2023 par le phénomène météorologique El Niño, qui réchauffe les eaux de surface dans l’est de l’océan Pacifique et contribue à l’augmentation des températures mondiales.

Résultat, selon Munich Re, les pertes totales dues aux catastrophes naturelles, dégâts non assurés inclus, ont atteint 250 milliards de dollars en 2023, comme en 2022 et en ligne avec la moyenne des cinq dernières années.

Et de constater que « des évènements déclenchant des pertes assurées jusqu’ici considérés comme moins importants et classés comme ‘risques secondaires’ sont devenus un facteur de perte majeur », a déclaré Ernst Rauch, climatologue en chef chez Munich Re.

Taux d’inflation vertigineux

Selon des estimations, le taux d’inflation mensuel en Argentine a probablement augmenté de 28 % en décembre (chiffre attendu demain), ce qui serait le taux le plus élevé depuis le début de 1990, en raison de la forte dévaluation du peso le mois dernier par le nouveau gouvernement du président libertaire Javier Milei.

Selon ces prévisions, le taux annuel devrait dépasser les 200%, soit l’un des taux les plus élevés au monde.

La dévaluation du peso a entrainé une hausse fulgurante d’une série de biens comme les aliments et les boissons qui ont augmenté de 35% sur le mois de décembre.

Et il faut craindre encore de nouvelles augmentations en début d’année, ce qui pourrait encore aggraver la situation.

Et pour terminer

Selon la Banque mondiale, la croissance mondiale en 2024 devrait ralentir pour la troisième année consécutive, ce qui fait que la première moitié des années 2020 s’annonce désormais comme la pire performance depuis 30 ans.

La Banque mondiale table sur un PIB mondial de 2.4% cette année, contre 2.6% en 2023, 3% en 2022 et 6.1% en 2021.

Selon Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale, la croissance serait donc plus faible au cours de la période 2020-2024 que pendant les années qui ont suivi la crise financière mondiale de 2008-2009, la crise financière asiatique de la fin des années 1990 et les récessions du début des années 2000.

Pour 2025, la Banque mondiale a revu ses prévisions à la baisse à 2.7% contre 3% précédemment.

Dans le détail, pour 2023, la croissance aux Etats-Unis a été de 2.5%, soit 1.4% de plus que l’estimation en juin de la Banque mondiale et elle table sur un taux de 1.6% cette année.

Pour la zone euro, elle estime la croissance à 0.4% en 2023, et table sur un taux de 0.7% cette année.

Concernant la Chine, la croissance devrait être de 4.5% et devrait encore ralentir en 2025 à 4.3%.

Autre bonne nouvelle pour l’Allemagne

Façon de parler évidemment, puisque la production industrielle a chuté de manière inattendue en novembre de 0.7%, soit un recul de 4.87% sur un an contre -3.38% le mois précédent.

Par effet de ricochet, la production industrielle dans les pays d’Europe de l’Est a également chuté, de 5.8% en taux annuel en Hongrie et de 2.7% en République tchèque.

Après tous ces chiffres, la récession est inéluctable en Allemagne au quatrième trimestre 2023, et le début d’année 2024 ne se présente pas sous les meilleurs auspices.

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Merci infiniment pour votre analyse éclairée des récents développements économiques et de leurs implications environnementales. Votre capacité à lier les phénomènes climatiques aux tendances économiques offre une perspective indispensable. En considérant l’impact du changement climatique sur l’économie mondiale, pensez-vous que les politiques actuelles sont suffisantes pour atténuer les risques économiques associés à ces défis environnementaux ?