La Banque centrale chinoise obligée d’agir vu le ralentissement

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Un pas de plus a été fait par les autorités monétaires chinoises vers une baisse des taux à plus long terme, ce qui démontre que le ralentissement est une vraie source de préoccupation.

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Un pas de plus a été fait par les autorités monétaires chinoises vers une baisse des taux à plus long terme, ce qui démontre que le ralentissement est une vraie source de préoccupation.

Baisse à court terme

La Banque centrale chinoise a, en effet, annoncé une baisse de son taux de prêt à court terme, une première depuis 10 mois. Elle a réduit son taux de prise en pension à 7 jours de 2% à 1.90%.

Il ressort clairement que cette réduction des taux suggère que les décideurs politiques s’inquiètent de plus en plus de la santé de la reprise chinoise.

Et sans doute que la Banque centrale ne s’en tiendra pas à ce simple ajustement des taux courts, mais elle pourrait rapidement ajuster aussi ses taux directeurs à plus long terme.

Résultat, sans surprise, le yuan s’est encore un peu plus affaibli par rapport au dollar.

Nouvelle chute du baril

Et cette dernière est évidemment, en partie, liée au ralentissement en Chine, qui pèse sur la demande, malgré l’annonce de la baisse de la production par l’Arabie Saoudite.

Un dollar qui demeure ferme est aussi un facteur qui pèse sur le prix du baril, car, comme celui-ci est libellé dans la devise américaine, il est plus cher pour les détenteurs d’autres devises.

Dernier élément qui peut expliquer ce recul du prix du baril, la Russie n’a jamais autant exporté de pétrole vers la Chine et l’Inde, au détriment de l’Arabie Saoudite, alors même que la demande globale a diminué.

Dans l’attente

La réunion de la FED commence ce mardi et c’est peu dire que le marché espère ardemment une pause dans le cycle de resserrement monétaire. Plusieurs indicateurs plaident en faveur d’une pause, ce qui ne veut cependant pas dire que le cycle est terminé.

Mais un indicateur majeur pourrait venir remettre en cause ce scénario de la pause, celui de l’inflation, qui sera publié cet après-midi. Le taux d’inflation général est attendu en hausse de 0.2% d’un mois à l’autre contre 0.4% le mois précédent, soit un taux annuel qui passerait de 4.9% à 4.1%. Mais ce qui focalisera l’attention, c’est bien évidemment l’inflation sous-jacente, qui est attendue en hausse de 0.4% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui passerait de 5.5% à 5.3%.

Un recul, mais pas suffisant pour relâcher la pression, ce qui donne le sentiment que la FED devrait indiquer qu’elle fait une pause pour évaluer l’impact des hausses de taux, tout en restant toujours très attentive aux moindres velléités de reprise de l’inflation.

Un doute

Il y a cependant un élément qui fait douter de la décision de la FED, c’est la hausse surprise des taux au Canada la semaine passée et la perspective qu’elle pourrait  encore les augmenter en juillet.

Et l’évolution du taux à deux ans aux Etats-Unis et au Canada est assez similaire, ce qui renforce l’interrogation.

Mais la situation au Canada est différente de celle observée aux Etats-Unis, entre autre sur le marché immobilier.

En effet, les grandes banques canadiennes ont permis aux détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable de prolonger leur période d’amortissement afin de maintenir leurs paiements à un niveau presque identique, atténuant ainsi temporairement l’impact de la hausse des coûts d’emprunt.

Ce qui signifie qu’il n’y a eu qu’une transmission partielle de la politique monétaire à l’économie, ce qui n’a pas été le cas aux Etats-Unis.

Par contre, les consommateurs canadiens ont agi comme leur homologues américains en dépensant sans compter et en puisant allègrement dans leur épargne.

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