Contaminations et taux d’intérêt, deux éléments à la hausse en ce début d’année, qui provoquent une certaine fébrilité et incertitude pour les investisseurs malgré la résilience des entreprises.
La hausse des taux devient une évidence
Contaminations et taux d’intérêt, deux éléments à la hausse en ce début d’année, qui provoquent une certaine fébrilité et incertitude pour les investisseurs malgré la résilience des entreprises.
Taux d’intérêt
J’en parlais hier, mais la tendance se confirme concernant la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis, en particulier les taux à 2 ans et 5 ans. Le taux à 2 ans retrouvant son niveau de mars 2020 et celui à 5 ans de février 2020.
La fin du programme d’assouplissement quantitatif en mars décidé par la FED lors de sa dernière réunion en décembre entretient les anticipations de hausse de taux, hausse peut-être en mars pour certains.
Résultat, les valeurs technologiques, très sensibles à une remontée des taux, ont reculé aux Etats-Unis et pèsent sur les bourses asiatiques ce matin.
Cette remontée des taux est aussi entretenue par les chiffres concernant le marché de l’emploi aux Etats-Unis et en particulier l’évolution des salaires. Même si ce chiffre doit être pris avec prudence, car une partie du mouvement s’explique parce que certains Américains ont peur du Covid, mais le nombre d’Américains quittant volontairement leur emploi a atteint le chiffre record de 4,5 millions en novembre.
Ce qui signifie donc quand même en grande partie qu’ils ont confiance dans le marché du travail et indique que les entreprises vont devoir augmenter les salaires pour attirer les travailleurs. Ce qui pourrait indiquer que l’objectif de la FED d’un retour au plein emploi serait atteint rapidement et surtout que la hausse des salaires entretiendrait l’inflation. Deux conditions réunies pour que la FED remonte ses taux.
La publication des chiffres sur le marché de l’emploi ce vendredi sera donc un indicateur important dans ce contexte.
Elle agit déjà depuis un moment
Qui cela ? La Banque centrale de Pologne n’en est pas à sa première hausse de taux et entend bien poursuivre sur sa lancée. Elle a donc, hier, augmenté de 0.50% son taux de base pour le porter à 2.25%, ce qui constitue la quatrième hausse en autant de mois.
Et le communiqué publié après la hausse ne laisse aucune ambiguïté ; « les décisions du Conseil dans les mois à venir continueront à viser à réduire l’inflation à un niveau compatible avec l’objectif d’inflation de la NBP à moyen terme ».
Quand on sait que l’objectif de la Banque centrale est un taux d’inflation de 2.5% avec une fourchette de -1% et +1%, et que le taux d’inflation se situe à 7.6%, il ne fait aucun doute que la hausse des taux se poursuivra.
Le zloty s’est un peu renforcé dans cette perspective d’une poursuite du mouvement de hausse des taux.
Autre devise en hausse
Par rapport à l’euro, le sterling a atteint son niveau le plus élevé depuis deux ans.
Cette hausse du sterling est liée bien évidemment, comme aux Etats-Unis, à la perspective d’une hausse des taux de la part de la BOE, hausse des taux qui se concrétise déjà dans l’évolution du rendement à 2 ans, qui a retrouvé son niveau de mai 2019.
Malgré la vague Omicron qui déferle sur la Grande-Bretagne, l’activité économique reste soutenue et en particulier l’industrie qui résiste bien comme l’a montré la publication de l’indice PMI manufacturier. Ce qui a renforcé la perspective de hausse de taux, alors qu’on ne l’attend pas de la part de la BCE cette année.
Le sparadrap du capitaine Haddock
Je veux parler de l’inflation en Belgique avec comme conséquence un dépassement de l’indice pivot, ce qui devient un vrai problème pour le gouvernement belge. En effet, selon les prévisions du Bureau du Plan, le taux d’inflation en Belgique devrait être de 5% en 2022 contre 2.44% en 2021.
Et que donc après une hausse de 2% en janvier 2022 et février 2022 des allocations sociales et des salaires dans le secteur public, le Bureau du Plan s’attend à ce que l’indice pivot soit dépassé en février de cette année. Conséquence, on assisterait à une nouvelle hausse de 2% en mars et en avril des allocations sociales et des salaires dans la fonction publique.