Vraiment plus de hausses de taux en vue !

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La Banque centrale de Nouvelle-Zélande a abandonné, ce matin, sa posture plus ferme que les autres Banque centrales en excluant toute nouvelle hausse de taux.

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La Banque centrale de Nouvelle-Zélande a abandonné, ce matin, sa posture plus ferme que les autres Banque centrales en excluant toute nouvelle hausse de taux.

Situation plus équilibrée

Certains avaient en effet craint de voir cette dernière resserrer une dernière fois les taux, mais la déclaration de ce matin a totalement écarté cette perspective.

Elle a laissé son taux inchangé à 5.5% tout en déclarant, « l’inflation de base et la plupart des mesures des attentes en matière d’inflation ont diminué, et les risques pour les perspectives d’inflation sont devenus plus équilibrés ».

Cependant, la question d’une hausse a quand même été abordée durant le Comité, mais il y a eu un très fort consensus sur le fait que le taux actuel était suffisant.

Ce qui explique la mise en garde, dont je parlais hier d’ailleurs, que l’on peut lire dans le communiqué, « un risque plus général pour la croissance mondiale est que les Banques centrales pourraient avoir besoin de maintenir les taux d’intérêt directeurs à des niveaux restrictifs pendant plus longtemps que ne le reflètent actuellement les prix des marchés financiers, afin de s’assurer que les objectifs d’inflation sont atteints ».

Il n’est dès lors pas question de baisse de taux, et probablement pas cette année, ce qui n’a pas empêché le dollar néo-zélandais de reculer par rapport au dollar américain, ni du rendement à 2 ans de fléchir sensiblement.

Restons dans la région

Pas de hausse non plus des taux de la part de la Banque centrale d’Australie, après la publication des derniers chiffres d’inflation, même si elle demeure encore trop élevée.

L’inflation est restée inchangée en janvier à 3.4%, mais surtout inférieure aux prévisions d’un taux de 3.6%. Et l’inflation de base a légèrement reculé en passant de 4% à 3.8%.

Comme pour la Banque centrale de Nouvelle-Zélande, le spectre d’une dernière hausse de taux semble totalement écartée, mais pour autant la baisse des taux n’est pas pour tout de suite.

Comme il n’y a pas de grande surprise, il n’y a pas eu de grandes réactions ni sur le dollar australien, ni sur les taux obligataires en dollar australien.

Pas pour tout de suite

Quoi ? La baisse des taux ! Ah bon. Si vous en voulez une nouvelle preuve, je vous partage deux déclarations.

D’abord, celle de Michelle Bowman, gouverneure de la FED, « je continue à penser que l’inflation va continuer à baisser si le taux directeur reste stable. Je resterai prudent dans mon approche des changements futurs de l’orientation de la politique monétaire ».

Et de rajouter, « réduire notre taux directeur trop tôt pourrait nécessiter de nouvelles augmentations du taux directeur pour ramener l’inflation à 2 % à long terme », en menaçant d’augmenter le taux directeur si cela s’avérait nécessaire.

Ensuite, le vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre, Dave Ramsden, a estimé que « l’inflation des services reste à des niveaux bien supérieurs à ce qui est compatible avec l’objectif d’inflation de 2 %. L’inflation des services s’atténue, mais c’est un indicateur clé pour moi ».

Et aussi de mettre en garde sur toute précipitation, estimant que « en ce qui concerne ma réflexion sur l’avenir, j’attends davantage de preuves sur le degré d’enracinement de cette persistance et donc sur la durée pendant laquelle le niveau actuel du taux d’escompte devra être maintenu ».

Par contre …

En Europe de l’Est, les Banques centrales ont déjà largement entamé le processus de baisse des taux, ce qui a encore été le cas de la Banque centrale de Hongrie hier.

Elle a réduit de 1% son taux pour le ramener à 9%, accélérant le rythme des réductions suite à une forte baisse de l’inflation, qui est tombée à 3.8% en janvier. Elle était à plus de 25% il y a un an, ce qui montre le chemin parcouru.

Mais comme l’inflation devrait rebondir, la Banque centrale ne tiendra pas ce rythme de baisse très longtemps, et un niveau de 6% pour le taux directeur est anticipé pour la fin de l’année.

La Hongrie subit un net ralentissement économique et est affectée par le ralentissement en zone euro et en particulier en Allemagne, ce qui explique l’empressement du gouvernement à voir la Banque centrale baisser plus drastiquement ses taux.

A propos de ralentissement en zone euro, les crédits aux entreprises ont progressé de 0.2% en janvier après un taux de 0.5% en décembre, et ceux aux ménages de 0.3%, le plus faible depuis 2015, après un taux de 0.4% en décembre.

Et en Allemagne, l’indice GfK, qui mesure le moral des consommateurs allemands, fait le constat que ce dernier s’est stabilisé, mais à un faible niveau. Même si l’indice de revenu est à nouveau à son niveau d’avant février 2022, la volonté d’acheter de la part des consommateurs est restée extrêmement faible, les ménages restant prudents quant aux achats importants.

Ce qui signifie qu’en l’absence d’une reprise des exportations, ce n’est pas la consommation qui va sauver la croissance en Allemagne, et les prévisions pessimistes du gouvernement n’aident pas à retrouver le moral.

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